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BARRAL, en fête pour les 90 ans de l’installation sur le site de la rue Briguiboul !
31 mai 2023
Notre établissement scolaire Barral a fêté, le mercredi 17 mai, les 90 ans de son installation au 113 de la rue Briguiboul.
L’OGEC,
l’APEL, l’Association des Anciens, l’Association Propriétaire ont rejoint le
projet initial de l’équipe de direction : marquer les 90 ans de
l’installation de Barral, ici dans cette rue.
Plusieurs
temps particuliers ont été programmés.
Le
matin avec les jeunes, du CM1 à la Terminale, et tous les adultes qui les
accompagnent au quotidien…. que ce soit les enseignants, les éducateurs, les
personnels administratifs, de service ou d’entretien.
Un
temps festif a été mis en place par les adultes du Barral de 2023 avec les
élèves. Jeux, flash mob, concert étaient au programme. Ce sont nos jeunes de
2023 qui seront les témoins de demain. L’histoire nous nourrit, nous aide à
comprendre le présent et à envisager le futur.
Un
second temps, à midi : repas tous ensemble, élèves et adultes …repas qui
s’est terminé autour d’un magnifique gâteau d’anniversaire réalisé par notre
partenaire ELIOR
Puis
un troisième temps, en début d’après-midi au travers des retrouvailles des
anciens élèves et des adultes à la retraite qui les ont accompagnés.
Petit retour en arrière pour chacun de
nous :
L’enseignement
catholique a débuté sa longue histoire en 1762, lorsque l’évêque de Castres
d’alors, Mgr Jean-Sébastien de Barral, décide de construire un établissement
d’enseignement secondaire pour le recrutement et la formation des prêtes. Ce
Petit Séminaire de Castres, réalisé dans le prolongement du jardin de l’Évêché,
déménagera trois fois avant de s’implanter au 113 de la rue Marcel-Briguiboul,
en octobre 1933.
On
trouve trace du projet de construction dans le discours du Chanoine Roques, Supérieur
de l’école de Barral, lors de l’AG des Anciens du Petit Séminaire (association
créée en 1890)
« Messieurs, nous avons assez gémi et assez
souffert. Il faut sortir d’ici (l’école Barral était alors près du jardin Frascaty).
Après des espérances toujours renouvelées et sans cesse déçues, c’est
maintenant l’heure des réalisations qui doit venir. Préoccupé, depuis
longtemps, de la situation précaire du Séminaire de Castres, Monseigneur
l’Archevêque m’a autorisé à acquérir, aux portes de la ville, un vaste terrain
d’une contenance de 35 000 mètres carrés, sensiblement plus grand que tout
l’enclos de l’ancien Petit Séminaire. Si, par la force des choses, il fallait
renoncer à toute autre éventualité, Monseigneur l’Archevêque n’hésiterait pas,
je pense, à faire dresser sur ce sol un immeuble capable de contenir et
d’abriter les élèves de l’une de ses maisons d’éducation. Il faudra de
l’argent, beaucoup d’argent. J’ouvre dès aujourd’hui une souscription en vue de
constructions futures. »
Le
30 juin 1931 : Mgr Cérézac pose la première pierre du Petit Séminaire de
Castres (angle droit de la grande façade) soit la salle d’étude à côté du
réfectoire.
Les
années 30 sont à la fois un soulagement, un apaisement mais soulèvent encore
des inquiétudes. L’apaisement, sans doute, mais n’est-ce pas aussi une
revanche ? Le Petit Séminaire est reconstruit sur un domaine de 3 hectares
et demi, confortable comme aucune autre école de Castres, mais il faut encore
beaucoup d’argent pour faire face aux échéances des emprunts et terminer
l’ouvrage. Les dirigeants sont heureux et fiers de cette réussite. On dénombre
un peu plus de 200 élèves, il en faudrait davantage pour mieux équilibrer les
comptes, mais tout le monde est confiant car, malgré la crise économique et
démographique, les soutiens sont toujours là.
Extraits
du n°13. de la revue « le Petit Séminaire de Castres » ,15 novembre 1933.
Article
rédigé par Pierre Célestin Cézérac,
Archevêque d’Albi, Castres et Lavaur :
« Nous ordonnons que dans toutes les paroisses,
une quête soit faite, chaque année, le jour de la solennité de l’Immaculée
Conception, fête patronale du Petit Séminaire, pour cet édifice (…) Nous
recommandons très spécialement à la générosité des anciens élèves, des amis de l’association,
et aux personnes pieuses et à tous les catholiques, l’équipement de la maison
nouvelle, et l’intégral paiement des travaux déjà exécutés. Nous comptons pour
cela sur la générosité des catholiques de la région castraise, sur le concours
des catholiques du diocèse, et le zèle de notre clergé.»
La
première cérémonie à Barral, ici au 113 de la rue Marcel Briguiboul, se déroule
le samedi 14 octobre 1933, 10 heures et demie .
Il
est écrit dans la revue parue en novembre 1933 :
Les
enfants et les maîtres sont groupés dans le hall. Le grand portail s’ouvre
devant Son Excellence Monseigneur Cézérac et
devant son auxiliaire Monseigneur Barthès.
L’archevêque d’Albi revêt le rochet, l’étole et la chape d’or pour prier et
demander à Dieu de bénir cette maison…
Imposante
fut la cérémonie de la bénédiction. Tout en priant et en chantant des
cantiques, à travers les longs couloirs, le cortège gagna la chapelle où
Monseigneur Barthès célébra la messe.
La messe d’Action de Grâces à Saint Benoît
Samedi
avait été le jour de la bénédiction du Nouveau Petit Séminaire, dimanche fut le
jour de l’inauguration. Dès 10 heures et demie, la vaste nef de la cathédrale Saint-Benoît avait peine à contenir la foule
désireuse d’assister à la messe d’Actions de Grâces célébrée par Monseigneur Barthès. Dans le chœur avaient pris place
Monseigneur Roques, évêque de Montauban, Monsieur le Chanoine Marcoul, ancien Supérieur, Monsieur le Chanoine Jarlan, supérieur actuel et de nombreux prêtres de
l’Albigeois et du Castrais.
L’inauguration
A
14 heures, la grande cour du Petit Séminaire est occupée par une grande foule.
L’arrivée des prélats est saluée par de longs applaudissements. Des
haut-parleurs ont été disposés aux quatre coins. Ils permettront aux orateurs
de se faire entendre de tous.
On
avait pensé pouvoir clôturer ces inoubliables fêtes par un salut solennel du
Saint Sacrement à la chapelle mais celle-ci était vraiment trop petite pour
contenir la grande foule. C’est dans la cour, où venait de se dérouler magnifiquement
la séance d’inauguration, qu’eut lieu la dernière cérémonie. Puis, c’est le
chant triomphal du Magnificat qui retentit, annonciateur d’une ère nouvelle de
grandeur et de prospérité pour le Petit Séminaire de Castres, enfin ressuscité
après un long exil. Il revit. Tandis que s’évanouissent chaque jour davantage
les noms et les actes de ceux qui l’avaient si injustement frappé.
Octobre
1933 : C’est l’Abbé Jules Jarlan qui sera le premier directeur, à l’époque appelé Supérieur ici au 113 de la rue
Marcel Briguiboul. L’Abbé Jarlan naquit à Puylaurens et a été élève du petit
Séminaire.
Puis
vient le temps de la guerre
De
1937 à 1947, le Supérieur est le Chanoine Pierre-Marie Puech. Ce dernier va
donner un nouvel élan à l’établissement. Mgr Puech ne va pas hésiter à cacher ici des juifs menacés par la police
française ou allemande.
C’est
en 1940 que les élèves rentrés en Sixième en 1933 ont voulu à la fin de leur
année de Terminale, en 1940, saluer et remercier leurs professeurs d’une
manière solennelle avec une cérémonie appelée « baptême de
promotion ». Depuis, cette tradition n’a jamais été oubliée.
La
cérémonie de cette année 2023 aura lieu le vendredi 9 juin . Nos élèves de
Terminale ont désigné démocratiquement leur patron de promotion : le Colonel
Arnaud Beltrame
Arrivèrent
ensuite les années 1960 et la loi Debré. Le supérieur est l’Abbé Barrau. Un
tournant qui va profondément changer le paysage éducatif et les orientations du
Petit Séminaire. L’enseignement privé est associé à l’Education Nationale. Le
corps enseignant composé jusque là par une majorité de prêtres va rapidement se
laïciser. Dans les changements notables, ici à Barral, on note :
la disparition de
la messe dominicale imposée aux externes comme aux internes
mais aussi
l’arrivée des filles dans les classes scientifiques du lycée : une entente
entre les trois lycées généraux de l’époque : la Présentation de Notre
Dame / le Couvent Bleu et Barral. Chacun se spécialisant sur un domaine de
formation : scientifique à Barral en particulier.
A
partir de 1966, l’Abbé Mathieu devient le Supérieur et le restera jusqu’en 1988. Sa principale préoccupation
fut d’assurer la prospérité de l’école qu’on lui avait confiée. Il était un
homme d’ouverture et de tolérance et il a su accompagner les réussites
nécessaires à l’innovation.
1988 :
Daniel Estadieu devient le premier directeur laïc
1991 : Généralisation de la mixité
à tous les niveaux, création du pensionnat de filles
2007 :
je me vois confier « la mission » de conduire cet immense bateau en
septembre 2007
Depuis
2007, Barral a grandi en lieu : un
nouvel internat « internat garçons », une Maison des Lycéens et un
Accueil, des salles informatiques, des salles de Technologie…
Le
Barral de demain reste à construire « encore ». Ce qui est certain,
c’est qu’en 2023, les hommes et les femmes qui y travaillent ont toutes les
qualités pour relever ces immenses défis que sont l’éducation et la formation
des jeunes. Ces hommes et ces femmes qui m’entourent et qui se lèvent tous les matins pour faire de
Barral ce qu’il est aujourd’hui.
Rappelons
nous tous les jours que Barral est un établissement d’enseignement catholique, qui
fait grandir les valeurs chrétiennes au côté des valeurs de la République, qui
construit son projet d’établissement autour de trois mots que sont
« hospitalité » « accompagnement » et
« excellence »
L’histoire
nous nourrit, nous aide à comprendre le présent et à envisager le futur.
Evelyne Blanc
La période précédente, (1709 – 1791) hachée de
coupures et de reprises n’a pas permis de retenir des noms de supérieurs
clairement identifiables. On se souviendra des évêques de Castres qui
créèrent et firent fonctionner le petit séminaire balbutiant : Mgr. Quiqueran de Beaujeu, Mgr.
De Barral et Mgr de Royère.
1804 – 1828 : Les abbés Gabeaude et Gaurel
dirigent le grand et petit séminaire réunis.
1828 – 1835 : Abbé Ferroul
1836 – 1837 : Abbé Amalvy
1837 – 1849 : Abbé Moutou ; fondateur du
petit séminaire sur les rives de l’Agoût
1849 – 1855 : Abbé Fournials
1855 – 1868 : Abbé Boyer
1868 – 1870 : Abbé Chamayou
1870 – 1872 : Abbé Puel
1872 – 1878 : Abbé Rouan
1878 – 1885 : Abbé Desplats
1885 – 1887 : Abbé Fabre Gentil
1887 – 1890 : Abbé Rouffiac
1890 – 1893 : Abbé Fabre Henri
1893 – 1903 : Abbé Jarlan Pierre-Hyppolite
1903 – 1906 : Abbé Roques Jean-Baptiste
1906 – 1920 : Chanoine Marcoul , fondateur
de l’école de Barral, 6 rue Frascaty
1920 – 1929 : Abbé Roques Clément
1929 – 1937 : Abbé Jarlan Jules premier
supérieur de l’établissement rue Briguiboul
1937 – 1947 : Abbé Pierre-Marie
Puech ; intérim de l’abbé Pinel en 1940
1947 – 1953 : Abbé Gayan
1953 – 1966 : Abbé Barrau
1966 – 1988 : Abbé Mathieu
1988 – 2007 : Daniel Estadieu, premier directeur
laïc
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