rédigé par Alison Revesz élève de 1ere S1
Les élèves d’enseignement défense, partis l’an dernier en voyage d’étude à Auschwitz, retrouvent avec intérêt un nouveau projet. Il s’agit cette année de réaliser un travail sur « les lieux de mémoire ». C’est Olivier Lalieu, responsable Aménagement des lieux de mémoire et projets externes du mémorial de la Shoah, qui l’a proposé aux élèves de Valérie Pietravalle. La classe va ainsi travailler sur les camps d’internement dont le Récébédou mais aussi Noé et St Sulpice , situés près de Toulouse.
Une délégation de cinq élèves se rendra du 25 janvier au 28 janvier 2015 à Paris, afin de présenter le fruit de leur travail. Ils participeront aussi à la journée internationale dédiée à la Mémoire des victimes de la Shoah organisée par l’UNESCO. Au programme : visite de l’ancien camp de Drancy, cérémonie à l’UNESCO, réception à l’Hôtel de Ville de Paris et à l’Assemblée nationale… Ils retrouveront pour l’occasion 65 autres jeunes « ambassadeurs lycéens » venus de toute la France pour le même projet.
En un peu plus d’un mois, le groupe motivé devra donc construire une présentation de ces camps, dont le Récébédou. C’est dans cette optique que les élèves ont rencontré le cinéaste Francis Fourcou ce mercredi aprés-midi 10 décembre à Barral . Il réalise actuellement un long-métrage : Laurette 1942 qui doit sortir sur les écrans en avril 2015. Laurette Alexis-Monnet est une jeune protestante ; elle a 19 ans en 1942. Tandis que la guerre fait rage et en pleine occupation du territoire par les Allemands, elle s’engage dans la CIMADE, œuvre protestante, pour soutenir les prisonniers des camps d’internement, notamment au Récébédou. Après la guerre, Laurette fait le récit de cet engagement dans le livre Les Miradors de Vichy. A travers son film, Francis Fourcou indique qu’il a ainsi voulu « rendre hommage à son esprit » et à l’engagement des femmes dans la Résistance Civile. Le lycée Barral et l’Association Musique Culture Loisirs Barral (AMCLB), ont aussi profité de la visite du réalisateur pour apporter leur participation financière, puisqu’il s’agit d’un film cofinancé, un film participatif.
Alice et Axel, élèves présents ce mercredi s’accordent à dire que « son récit sur la vie de Laurette dans le camp était très intéressant ». Axel ajoute : « C’était aussi intéressant quand il a décrit les images du tournage, on a un peu découvert son métier ».
Tous les lycéens ont donc profité de cet après-midi instructif, qui s’est achevé autour d’un goûter bien apprécié.