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Vendredi
9 octobre, a eu lieu la cérémonie d’investiture des délégués de classe, cru 2020-21.
En présence de la direction de l’établissement et de nombreux professeurs
principaux, les délégués ont reçu leur délégation de pouvoir pour l’exercice de
leur mission auprès de leurs camarades.
L’élection
des délégués de classe, rituel de début d’année, constitue « un premier
pas vers la citoyenneté », mais le rôle des élus dépend ensuite beaucoup
de l’importance donnée à la fonction par le corps enseignant. « C’est un
exercice de démocratie » à petite échelle, estime Laetitia Santos, professeur
de français et professeur principal en 6ème. Ces élections, qui doivent se
tenir entre la rentrée et les vacances de la Toussaint, sont obligatoires au
collège et au lycée, facultatives en primaire.
Organisées
par les professeurs principaux, elles sont l’occasion « d’expliquer ce
qu’est un débat, un scrutin, la majorité absolue ou relative… », Souligne
Evelyne Blanc, Chef d’établissement. Les délégués sont chargés de représenter
les élèves de la classe en toutes circonstances, et sont leurs porte-paroles
auprès des professeurs et personnels d’éducation, notamment au moment du
conseil de classe où ils siègent.
« Les
enfants ont souvent envie d’endosser cette responsabilité », déclare
Hélène Torbiero, professeur d’EPS. « Ils sont avides de participer aux
conseils. C’est un lieu d’échanges, de propositions sur tout ce qui touche à la
vie de l’école. » Les délégués contribuent également à l’élaboration de projets,
« ce qui les pousse à s’approprier leur mission », selon elle.
Louane,
élève de 1ère a déjà été élue déléguée dans le passé : « j’aime bien
parler avec les professeurs et essayer d’améliorer certaines choses. » Pour
cet élève de 3ème, c’est aussi le plaisir à gagner une élection : « J’ai
dû réfléchir à mes propositions », glisse-t-il. Face notamment à une future
concurrente « qui a déjà demandé à tout le monde de voter pour elle. J’avais
déjà vécu de nombreuses candidatures infructueuses à l’école primaire et dans
les niveaux précédents. Ceux qui se faisaient élire promettaient n’importe quoi
: des tablettes pour tous, plus de récréation….Je trouvais ça dommage que
tout le monde se fasse avoir », raconte-t-il, certain que « de
nombreux politiques mentent pour se faire élire », glisse t’il avec une pointe
d’ironie…Finalement, son projet de « créer un groupe WhatsApp » pour
tous les élèves de la classe a payé. Il a enfin été élu délégué.
Selon Evelyne
Blanc, « faire vivre la démocratie scolaire demande du temps » et « dépend
beaucoup de la sensibilité des adultes à la question, de la mobilisation des
enseignants. A Barral, c’est un élément important du projet éducatif qui a été
étoffé avec d’autres nobles missions comme les éco-délégués et les médiateurs »,
conclue t’elle.
Alors être délégué(e) ce n’est pas de tout repos, mais
quel beau métier !
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