Les 1ères Classe Défense en mission : « A la recherche des Barraliens perdus »

Dans le cadre de leur projet « A la recherche des Barraliens perdus », mis en place depuis septembre 2017, les élèves de 1ere de la Classe Défense et sécurité Globale de Darral ont eu la chance d’assister à deux conférences particulièrement enrichissantes,

La première, organisée par le Général pharmacien des armées Claude AVARO, leur permit de comprendre l’organisation du Service de Santé des armées pendant la Grande Guerre (1914-1918) avec un focus précis sur l’année 2016.

Le Général Avaro expliqua avec grande précision à la fois l’organisation du service des soins en ce temps particulièrement éprouvant pour les hommes, mais il leur détailla aussi les multiples maladies qui guettaient le poilu et les progrès de la médecine de guerre confrontée à des blessures d’un type nouveau (éclats d’obus, gazage au chlore ou gaz moutarde…), Il insista sur l’énorme bilan humain de cette première guerre moderne et totale et rappela l’apport des découvertes scientifiques pour pallier tant de destructions physiques liées à un armement de plus en plus performant : la radiographie mobile de Marie Curie, les campagnes de vaccination contre les maladies des tranchées… Il rappela aussi que le Tarn avait aussi servi de base arrière pour recueillir les blessés du front.

Le 10 octobre les élèves de 1ere CDSG assistèrent à la Conférence de l’inspecteur d’Académie François ICHER qui, en tant que spécialiste de la Grande Guerre, vint présenter un exposé intitulé « La Grande Guerre : entre mémoires et Histoire ».

Pour l’occasion il arriva avec des objets personnels, témoignant du vécu des poilus pendant la période : lettres authentiques, artisanat des tranchées … et il rappela que cette guerre moderne avait aussi marqué les esprits par le nombre de lettres,plus de 4 millions par jour !, qui furent échangées entre 1914 et 1918. En effet les poilus étaient la première génération de soldats ayant bénéficié des lois Ferry imposant l’instruction gratuite, laïque et obligatoire pour tous. Ils savaient donc tous lire et écrire et se servirent de leur savoir pour tromper l’ennui dans les tranchées ou garder le lien avec leur famille et le moral alors que la mort rodait partout autour d’eux. Dans notre époque où les écrits se font rares, cette correspondance de guerre est vraiment remarquable. Les élèves ont, du reste, souligné la qualité de la calligraphie de ces soldats qui écrivaient dans des conditions pourtant terribles, dans la boue et le froid.

Ces deux Conférences forment le cadre de la recherche des élèves qui mènent un projet autour de la plaque commémorative sise dans le hall du lycée. Ils vont maintenant se lancer à la recherche des anciens élèves dont le nom figure sur cette plaque et le projet devrait aboutir sur la visite d’un des hauts lieux de la Grande Guerre : Verdun.

Valérie Pietravalle

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