rédigé par Alison Revesz élève de 1ere S1
Dans le cadre de leur projet sur les lieux de mémoire, des lycéens en Première à Barral et leur professeur Valérie Pietravalle, ont pu rencontrer plusieurs intervenants ce mercredi 7 janvier 2015. Le responsable de l’antenne toulousaine du Mémorial de la Shoah, Hubert Strouk, a retracé l’histoire du Mémorial, puisque c’est avec cette organisation que les lycéens portent leur projet. Une partie d’entre eux effectuera le mardi 27 janvier prochain, un parcours de mémoire à Toulouse, qui permettra d’étudier l’histoire de l’Occupation dans la ville rose. Ils seront accompagnés par Maurice Lugassy, également responsable du Mémorial à Toulouse.
Le cinéaste Francis Fourcou était lui aussi présent. Il réalise actuellement Laurette 42, film qui retrace le parcours de Laurette Alexis-Monet, jeune protestante bénévole de la CIMADE qui aida les détenus au camp d’internement du Récébédou durant la guerre. Les élèves ont eu l’honneur de voir des extraits du film, encore en montage. Perrine témoigne : «les images que nous avons vues m’ont donné envie de voir ce long-métrage terminé! Selon moi, ce sont les témoignages de ces femmes qui donnent du sens au projet du film ».
L’une des témoins, Sylvia Frey, était présente ce mercredi après-midi. Elle a raconté aux jeunes l’histoire de son père, juif, qui a réussi à s’échapper d’un convoi en direction de Drancy, pour ensuite entrer dans la Résistance.
Cette rencontre autour de la Shoah s’est terminée par une discussion ouvrant sur les événements tragiques de Charlie Hebdo, qui ne dataient alors que de quelques heures. Aux heures où la haine et la violence menacent, les élèves voient le lien avec leur travail : « D’abord, dans l’islamisme on trouve une haine certaine de l’autre, notamment envers les fidèles de l’Islam modéré et les Juifs » expliquent certains car l’Islamisme ce n’est pas l’Islam. « Et de l’autre côté, il y a une vague grandissante d’islamophobie.» rajoutent d’autres élèves en soulignant les dangers de cette dérive.
Ce contexte actuel donne finalement tout son sens à leur travail qui s’inscrit plus que jamais dans la recherche historique et dans la démarche citoyenne de connaissance de l’autre pour vivre dans un monde plus apaisé et plus tolérant.