A l’occasion des 70 ans de la découverte du camp d’Auschwitz-Birkenau, une vingtaine d’élèves de Première du lycée de Barral a participé aux commémorations de cet événement. Le mardi 27 janvier, la majorité d’entre eux s’est rendue à Toulouse. La cérémonie s’est déroulée au mémorial toulousain, près du Grand Rond, qui commémore la déportation et l’extermination des Juifs. « Nous avons placé des bougies sous chaque arche du monument » raconte Alice.
Accompagnée d’un camarade, Axel, elle a lu la lettre de Simone Weil adressée aux « jeunesses du XXIeme siècle ». « Des élèves de CM2 étaient présents », rajoutent les deux jeunes lecteurs. « On sait ainsi que la mémoire continue d’être transmise aux plus jeunes que nous ».
C’est pour réfléchir sur cette transmission de la mémoire que cinq élèves du groupe se sont rendus à Paris du dimanche 25 janvier au mercredi 28 janvier. Accompagnés de Valérie Pietravalle, professeur d’Histoire, ils ont participé au séminaire de lycéens « Les jeunes contre l’oubli », organisé par le Mémorial de la Shoah. Les 10 groupes de jeunes venus de toute la France ont chacun représenté un lieu de mémoire différent, sur lesquels ils ont pu échanger. « Chaque jour, à chaque heure, nous avons vécu des moments forts. » raconte Anne-Lise. La journée du 27 janvier reste probablement la plus importante pour les cinq jeunes de Castres. Ils ont notamment suivi le discours de François Hollande au musée du Mémorial de la Shoah. Perrine et Alexandre ont pu voir le président proclamer son discours, au milieu de 150 anciens déportés. Les 70 jeunes ont ensuite été reçus à la mairie de Paris, ainsi qu’à l’Unesco. « Cette cérémonie qui s’est déroulée le soir à l’Unesco était un moment très marquant » témoigne Alexandre. Perrine ajoute : « Au moment où tous les jeunes du séminaire sont montés sur scène, j’ai croisé le regard d’un ancien déporté. C’était intense, émouvant ». « Ces rescapés m’ont touchée aussi, surtout par leur attitude » souligne Youssef. « Malgré l’enfer qu’ils ont vécu, leur vie a repris. Ils ont même trouvé la force de s’ouvrir pour témoigner ».
Le séminaire s’est clôturé le mercredi 28 janvier, par une réception à l’Assemblée nationale, en présence de Claude Bartolone. Mais tous les jeunes sont conscients que leur devoir de mémoire continue au-delà. « Nous sommes « témoins de témoins », raconte Perrine, reprenant l’expression de Robert Badinter entendue dans différents discours. « Mais c’est une lourde responsabilité. Je regrette que les témoins disparaissent, car ce sont leurs témoignages qui m’ont tant enrichie. J’espère restituer fidèlement ce qu’ils ont vécu ». Leur professeur Valérie Pietravalle les aidera à transmettre la mémoire à d’autres élèves: « Je leur demanderai de raconter leur expérience à des jeunes de Seconde l’an prochain, pour travailler avec eux le devoir de mémoire ». Ils permettront ainsi de transmettre l’histoire de la Shoah, afin qu’une telle catastrophe ne se reproduise jamais.
rédigé par Alison Revesz élève de 1ere S1
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