La campagne d’inscriptions pour les nouveaux élèves, rentrée scolaire 2025-26, ouvre le lundi 4 novembre 2024, alors n’attendez pas et cliquez sur le lien suivant : http://www.barralcastres.org/inscriptions/
5 élèves de l’enseignement défense « rencontrent » Thomas Pesquet…
11 juin 2021
Le mardi 1er juin
2021, nous avons eu la chance de pouvoir partir avec Madame Pietravalle,
professeur encadrant les Classes Défense et Sécurité Globale de Barral, au
C.N.E.S à Toulouse pour assister à une visioconférence avec Thomas Pesquet qui
se trouve en ce moment même dans la station spatiale internationale, pour la
mission Alpha pendant 6 mois.
De nombreuses classes de
lycées mais aussi de collèges depuis plus d’un an travaillent sur des projets
grâce à des partenariats avec le C.N.E.S pour réaliser des expériences et
découvrir le monde de l’espace. Nous, nous sommes venus en tant qu’observateurs
lors de cette conférence. C’est pourquoi avant la visioconférence des
représentants du C.N.E.S, et au premier chef son directeur Monsieur Pradelles, ont
expliqué les objectifs de ces partenariats. Le directeur du C.N.E.S a commencé
sa présentation par un phrase choc : « le spatial c’est déjà votre
quotidien ! », et il a énuméré les différents objets quotidiens qui
fonctionnent grâce à lui : smartphones, GPS, cartographies dessinées grâce
à des satellites qui tournent à 700 ou 900 km d’altitude et prennent des photos
précises des espaces, tourisme, santé, tout est concerné par la recherche
spatiale… Pour vulgariser ce domaine complexe et pourtant déjà dans nos vies,
le C.N.E.S a donc engagé de multiples projets. Tout d’abord, pour sensibiliser
les plus jeunes au monde de l’espace, pour le leur faire découvrir et peut-être
les intéresser pour qu’ils choisissent une carrière dans ce domaine pointu plus
tard : olympiades, spatiobus qui sillonnent la France proposant des
ateliers sur l’espace, « l’espace c’est classe » qui permet de faire
venir un ingénieur du C.N.E.S dans les classes, les Marraines C.N.E.S
« elles bougent » pour promouvoir les carrières scientifiques auprès
des filles .
Mais aussi, sensibiliser à l’expérimentation en permettant l’accès à l’espace grâce à la réalisation de mini fusées, mission X, Astroli, ou encore en ce moment avec la mission de Thomas Pesquet, #elevetonblod qui est une expérience d’observation d’une « créature » menée à la fois par Thomas Pesquet dans l’ISS et sur terre par des classes partout en France. Ensuite, un autre objectif est la formation avec par exemple l’université d’été, pour les professeurs qui veulent en apprendre plus sur ce domaine afin qu’ils puissent ensuite proposer des projets innovants pour leurs classes. Et enfin le conférencier a présenté la production de ressources mises à disposition de tous avec des expositions et des sites : géo image, terr’image qui permettent une meilleure accessibilité au monde de l’espace. De plus, le C.N.E.S a élaboré un projet avec ESERO (European Space Education Ressource Office) pour une ouverture européenne et renforcer les liens avec L’Europe. Le bureau en France est né en 2020 avec de nombreux partenaires (la cité de l’espace, « la main à la pâte », « planète sciences »). Ce programme est soutenu par le ministère de l’éducation nationale de la jeunesse et des Sports et établi, dans la plupart des états membres de l’Esa, dans les systèmes scolaires dans le but d’intégrer les jeunes. Par exemple, cette année, plusieurs projets ont été initiés avec ESERO comme Mission X, Moon camp, Astro PI, Cansat. La finalité est donc de faire découvrir aux élèves l’espace, leur apprendre et leur faire comprendre comment celui-ci fonction, c’est donc une sensibilisation au monde de l’espace qui sera l’horizon de demain, et un appel pour élargir sa culture.
Après ces explications sur
les divers projets, pour faire de la jeunesse des nouveaux acteurs de l’espace
et des explorateurs, nous avons vécu le plus grand moment : la
visioconférence avec Thomas Pesquet. Avant la liaison avec la station spatiale
nous avons eu la présentation des projets que certains élèves de l’Autriche et
de l’Estonie avaient réalisé, en lien avec ESERO, puis le moment phare de l’après-midi
est arrivé : une plongée dans l’espace à bord de l’ISS avec Thomas
Pesquet. Les classes qui travaillaient sur ces projets avaient préparé des
questions que les adultes ont posées à Thomas en rapport avec sa mission Alpha.
Je n’ai pas vraiment réalisé
qu’on était en train de parler à Thomas de l’espace, des milliers de kilomètres
nous séparaient, mais le voir à l’écran donnait l’impression qu’il pouvait être
dans la pièce d’a côté. En effet, la
qualité du son et de l’image ne me faisait pas réaliser qu’il était très loin
de nous, j’ai vraiment pris conscience que maintenant on peut tout faire grâce
aux nouvelles technologies. L’espace me fascine, c’est comme si on découvrait
toujours de nouvelles choses toujours pleines de mystère et les astronautes
essayent de les découvrir en l’explorant. Ce sont donc des personnes très
courageuses car cela doit être parfois angoissant de se retrouver « perdu »
dans cette immensité. Voir flotter Thomas lors de la visioconférence montre
qu’il est vraiment dans un monde à part, une bulle, on a l’impression qu’il s’amuse
alors qu’il a eu une longue préparation auparavant. Cette conférence m’a montré
que ce métier demande énormément de connaissances dans de nombreux domaines
pour pouvoir faire face à tout type de problème et que une fois arrivé dans
l’espace on ne peut compter que sur soi- même et il faut donc se débrouiller
seul, même si on bénéficie d’une assistance par liaison avec la terre. Mais il
faut aussi avoir un mental d’acier car ils sont seuls, loin de leurs familles,
et tous leurs repères sont perturbés car la nuit succède au jour toutes les 45
minutes ! Il a également expliqué que depuis l’espace on voit bien que
notre terre est toute petite et qu’il faut donc la protéger et gérer
correctement ses ressources.
J’admire tout le travail
qu’ils font : les astronautes sont des héros des temps modernes qui
permettent de faire progresser la connaissance, le monde et la technologie. Cet
après-midi au C.N.E.S m’a donc fait découvrir un univers que je ne connaissais
pas vraiment et de voir que leurs missions étaient diversifiées. C’est
inoubliable ! j’ai pu faire partie des personnes qui ont pu voir un
astronaute en direct ! Sa façon de parler était très accessible et
compréhensible pour tous, cela a permis de toucher un plus large publique et de
donner envie à plus de personnes, car on s’y intéresse plus facilement quand le
langage est accessible. Tout parait facile, comme si par exemple la physique et
la chimie étaient abordables pour tous, cette façon de parler nous donne envie
d’apprendre et découvrir de nouvelles choses. Derrière ces paroles on comprend que
tout est possible et qu’il faut juste du travail, de l’investissement, de
l’abnégation et y croire.
Après ces 20 minutes avec Thomas – qui me parait si
accessible que je l’appelle par son prénom ! – deux ingénieurs nous ont
réexpliqué, en détails, la mission Alpha. L’ISS est en effet un laboratoire en
apesanteur, et le but est de multiplier les expériences pour observer des
phénomènes qu’on ne peut voir sur terre à cause de la gravité. Ils ont en effet
expliqué que « l’espace est un accélérateur de sciences ». Dans l’ISS,
ils sont sept à bord et c’est un travail continu qu’ils mènent car la station
spatiale est habitée depuis 21 ans. Les expérimentations sont donc inscrites
dans le temps long, sous forme de passage de relais car le travail commence
avec l’un et se poursuit avec les nouveaux arrivants. A bord de l’ISS :
ils préparent les technologies de demain et font de nombreuses explorations en
SVT avec l’expérience Blob : étude d’un organe monocellulaire, en physique
avec Tetriss, technologie d’exploration, science de la matière, mais ils vont aussi
étudier les radiations et la sensibilité (Projet Lumina). Des études du sommeil
sont mises en place (projet Dreams), d’autres dans la robotique et la
réalité virtuelle (projet Pilote). Mais aussi de nombreuses expériences
sont prévues pour l’amélioration de la planète terre et du retraitement de ses
déchets, pour favoriser le développement durable, comme le projet Foam pour des
emballages recyclables ou comestibles. Et enfin le « projet illusions »
qui est une sensibilisation aux neurosciences.
Nawel, autre invitée de la classe défense ce jour-là, a
été particulièrement étonnée de constater la variété des thèmes abordés à travers
ces expérimentations spatiales : « Nous avons découvert des
expériences que nous ne connaissions pas comme
Télémaque, la manipulation sans contact grâce à des ultra-sons, le
système Lumina qui permet de mesurer avec un dosimètre les radiations à l’aide
de la fibre optique, ce qui servira notamment pour la préparation d’une
éventuelle mission sur Mars. L’expérience, Dreams, étudie l’impact de l’apesanteur
et du confinement sur le sommeil grâce à un bandeau muni de capteurs. Le
système nommé Immersive Exercise, quant à lui, utilise la réalité virtuelle
lors du sport dans l’ISS afin d’améliorer le confort psychologique des
astronautes face à un confinement durant 6 mois (durée moyenne d’une
mission).
L’ingénieur
nous a ensuite montré, les emballages recyclables ou comestibles présents à
bord de la station spatiale qui sont le produit d’une idée astucieuse pour
protéger l’environnement, les mousses de calage sont faites avec des matières
alimentaires ou entièrement recyclables. Ce fut très intéressant de voir ce
système de nos yeux. Le second ingénieur nous a parlé des différents projets
futurs, et de la grande question d’une mission sur Mars, avec la problématique
du passage ou non sur la Lune, qui est encore discutée. Lors des questions du
public à la fin, la guerre spatiale fut évoquée faisant un lien avec
l’enseignement défense, que nous suivons.
Albane renchérit en
précisant : « la dernière conférence portait sur les
technologies pour l’exploration et les hypothèses à venir. L’objectif serait
d’aller sur la lune en 2028 et Mars en 2035 en les explorant avec
des « rover » et en essayant d’y construire des bases, de
futures colonies. Ces projets vont constituer de nouvelles formes de puissances
demain et la compétition internationale risque d’être vive (on le voit déjà
avec la Chine qui a envoyé ses propres expéditions) et il faut donc que la
France s’y intègre et y trouve sa place. Elle s’est positionnée sur sept
sujets : habitats et protections des radiations, Energie, santé de
l’équipage, automatisme et robotique et dans le domaine numérique ».
« Pour conclure, cet
après-midi fut mémorable et plein de découvertes enrichissantes d’un point de
vue humain et scientifique car nous avons pu constater la grande implication
des domaines scientifiques dans la jeunesse et dans l’éducation. Ce qui
débouche sur une réflexion que nous pouvons mener quant au suivi, plus tard, d’une
potentielle voie scientifique. Le moment avec Thomas Pesquet a bien évidement
été plus que magique et n’a fait qu’amplifier l’admiration que nous avions à
son égard » a précisé Nawel.
Pour Albane, même
constat : « Grâce à cette journée j’ai donc appris beaucoup sur le
monde de l’espace et plus précisément la mission Alpha, c’était très
intéressant de voir les centaines d’expériences qui vont être réalisées dans
l’espace. Parler avec un astronaute est quelque chose d’inoubliable et montre
qu’aujourd’hui tout est possible. Enfin, cela m’a permis de m’ouvrir sur un
nouveau monde, le nôtre de demain : l’espace » . Quant à Rayan, il
termine en disant : « Personnellement j’ai été très honoré de participer à
cet évènement qui m’a permis de réaliser que même s’il semble très loin, l’Espace
fait partie intégrante de nos vies et que bientôt l’Homme pourra y faire un
tour comme s’il partait en vacances. Je remercie le vice-président de l’AR 19
de l’IHEDN (Institut des Hautes Études de La Défense Nationale), Alain Koné, de
nous avoir permis de participer à ce moment exceptionnel ».
Les commentaires sont fermés.