Journée de la Mémoire à Toulouse
30 janvier 2015« Émotion ! C’est bien le mot qui a accompagné le groupe formé par 12 « anciens » de l’enseignement de défense et leur professeur tout au long de cette journée du souvenir dans la Ville rose… Ils ont été les premiers arrivés à l’espace Boulingrin près du Grand Rond où a été érigé un monument à la mémoire des 6 millions de Juifs assassinés dans les camps de la mort par les nazis. 6 portiques métalliques disposés en rond : un pour chaque million d’innocentes victimes du régime totalitaire le plus abject de l’histoire contemporaine.
Ils ont bravé le froid mordant comme tous les autres participants venus, comme eux, commémorer le 70ème anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Ils ont amené leur pierre à l’édifice du recueillement par une tenue impeccable tout au long de la cérémonie. A ce propos, la tenue des petits CM2 de l’école de Rangueil , venus pour lire des poèmes en hommage aux déportés et aux résistants toulousains, a été exemplaire !
Ils ont participé à la lecture du message de Simone Veil, déportée à Auschwitz et survivante de la Shoah. Dans ce message, elle transmet aux jeunes générations la mémoire de la Shoah en leur demandant de la transmettre à celles qui viendront ensuite… Ne pas transmettre, c’est favoriser la propagation « du poison du racisme, de l’antisémitisme, du rejet de l’autre, de la haine qui ne sont l’apanage d’aucune époque, d’aucune culture, ni d’aucun peuple. » La présence à cette cérémonie de deux représentants de la communauté tutsie, victime il y a de cela vingt ans de la violence génocidaire des Hutus, est la parfaite dramatique illustration de cette citation…
Ils ont aussi répondu aux questions des représentants de la presse locale en insistant sur leur motivation dopée par les projets construits à partir de l’enseignement de défense : un travail de recherche l’an passé sur « Les Juifs dans le Tarn pendant la 2nde Guerre mondiale : assignés, déportés, résistants » et un autre cette année sur « Les lieux de mémoire et les camps d’internement dans le Sud Ouest de la France ». Ce dernier ayant d’ailleurs permis à un petit groupe de leurs camarades d’aller à Paris afin de participer , durant 3 jours, à la même démarche commémorative.
Enfin, après une réconfortante pause déjeuner dans l’arrière-salle d’un bistrot toulousain, ils ont terminé leur journée citoyenne par une visite, magistralement commentée par Maurice Lugassy professeur et coordinateur toulousain du Mémorial de la Shoah, du circuit de la Mémoire de la Toulouse résistante.
Le retour sur Castres se fit dans le silence… Une façon de prolonger l’hommage en se remémorant le poignant chant traditionnel de M. le Rabbin qui avait clôturé la cérémonie du matin : « pour les morts d’Auschwitz mais aussi de Maïdanek, Treblinka, Belzec, Sobibor et Chelmno… »
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