Le Blob, de
son nom scientifique Physarum polycephalum est un organisme unicellulaire avec
des centaines de noyaux, capable de se déplacer, de se nourrir et même d’apprendre.
Ce n’est ni un animal, ni un végétal, ni un champignon. Il intéresse les
scientifiques car il est quasiment immortel et lorsqu’on le coupe en morceaux,
il cicatrise et referme sa membrane en moins de deux minutes !
Notre
aventure a commencé avec notre sélection par le CNRS pour reproduire au sol les
expériences menées par Thomas Pesquet sur le Blob, dans la station spatiale
internationale. Il s’agissait de montrer l’influence de la micropesanteur sur
le comportement d’exploration du blob. Nous attendons impatiemment l’interprétation
des résultats qui sont toujours en cours d’analyse.
Nous avons
reçu des Blobs endormis appelés sclérotes. Pour les réveiller, il suffit de les
réhydrater, de les placer sur des géloses puis de les nourrir avec des flocons
d’avoine. En attendant de participer à la prochaine expérience organisée au
mois d’avril par le CNRS sur « le Blob et le réchauffement climatique »,
nous testons nos propres protocoles : recherche des aliments préférés du
blob, observation de sa progression dans un labyrinthe, comparaison des
vitesses de déplacement entre notre souche et une souche japonaise…
Nos résultats
montrent que le Blob se déplace rapidement, jusqu’à plusieurs centimètres par
heure. Lorsqu’il manque de nourriture, il essaie de sortir de son contenant et développe
des structures en 3D avant de se rendormir.
Les blobs qui
viennent de pays différents adoptent des comportements très diversifiés. Par
exemple, nos expérimentations tendent à montrer que le Blob japonais explore
beaucoup plus vite son environnement que notre souche élevée par le CNRS.
Nous comptons
élaborer de nouveaux protocoles afin d’améliorer nos connaissances sur cet être
vivant totalement fascinant !
Isabelle
Létienne
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