Quand l’oeuvre d’art questionne la fiction mensongère des « Fake
New ».
Les fausses informations sont un véritable fléau. Elles sont diffusées à
outrance sur les réseaux sociaux. Ces désinformations de masse confortent les
croyances et les idées reçues et fabriquent des réalités imaginaires. En Arts
Plastiques, les élèves de 4ème ont été amenés à s’interroger sur les modalités
de création d’une fausse information, à travers la pratique artistique.
Ils ont réalisé une production « matiériste » et picturale, imitant un
échantillon de peau de monstre.
D’après l’incitation fictive, cet échantillon aurait été prélevé sur un
« monstre-humain » découvert dans les égouts du collège BARRAL.
Il se devait d’être visuellement le plus réaliste possible : couleur,
textures, détails (boutons, cloques, pilosité, égratignures), aspect d’une
« peau », incarnat…
Une fois cet échantillon pictural réalisé, il a été nécessaire de penser à la présentation de l’œuvre afin de rendre cette fiction authentique et crédible. De nombreux questionnements ont pu émerger de cette séquence de cours.
Par quel moyen, par quel système de présentation l’artiste peut-il créer une
fausse information et faire preuve de conviction ?
Par quels procédés l’artiste provoque t-il l’interrogation du spectateur sur
ce qu’il perçoit ?
Quels sont les détails et les éléments qui vont permettre au public de
déjouer une « Fake new » ?
En 1952, Georges BRAQUE a écrit dans son œuvre Le jour et la nuit « La
vérité existe. On n’invente que le mensonge. », phrase qui fait écho à notre
époque numérique envahie par les images et les écrits diffusés à l’échelle
mondiale à la vitesse de l’éclair, et sur lesquels nous devons porter un regard
circonspect.
Cette proposition plastique et réflexive ambitionne de pousser les élèves à
une vigilance nouvelle, à l’ère du numérique.
Vanessa MUNOZ.
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